lundi 28 septembre 2015

Raphael Freida. Mais encore ?


Je réalise que mon dernier billet a dû laisser quelques lecteurs sur leur faim. Qui est donc ce Raphaël Freida aux illustrations si fortes ? Raphaël Freida (1877-1942) est né à Digne et fut un élève de Jean-Paul Laurens. On perçoit à travers son œuvre l'influence des peintres symbolistes de cette époque. Les bibliophiles vous diront que son style ressemble à s'y méprendre à celui de Félicien Rops, son ainé... Nombre de ses compositions évoquent d'ailleurs la bande dessinée contemporaine : les Jim Burns et Melvyn Grant n'ont rien inventé !


Artiste entier - Artiste maudit, Raphaël Freida se voulait sans compromis, ce qui se traduisit entre autre par des rapports parfois tendus avec les éditeurs et les artisans qui imprimaient ses livres. Pour preuve certains de ses courriers :
" Je vois que les graveurs ne font pas attention aux filets ! "
" Je remarque que le graveur ne veut pas faire la mise en page que je demande ! "
" Faites attention ! Mettez la gravure droite… "


Ceci peut expliquer le nombre restreint d'ouvrages illustrés de 1914 à 1927. Cinq sont mentionnés dans les tous articles le concernant. On aurait pu ajouter Les histoires extraordinaires d'Edgar Poe dont les études ont été faites mais l'ouvrage jamais publié.


 On peut donc facilement en donner la liste :
- Leconte de Lisle, les Poèmes barbares, chez Romagnol, 1914, 300 exemplaires.
- Sophocle, Oedipe Roi, chez Romagnol, 1922,  300 exemplaires.
- Anatole France, Thaïs, chez Plicque, 1924, 748 exemplaires.
- Gustave Flaubert, Hérodias, chez Plicque, 1926, 475 exemplaires.
- Octave Mirbeau, le Jardin des Supplices, Chez Javal et Bourdeaux, 1927, 538 exemplaires.


Nous allons, avec un ami, essayer de vous présenter ses publications sur le blogue ! Pour cela, nous sommes preneurs de toutes informations un peu originales sur le bonhomme. Écrire au journal qui transmettra… Pierre

2 commentaires:

calamar a dit…

j'ai hâte de lire ça ! ces illustrations tirées de Hérodias sont saisissantes.

Pierre a dit…

Vous êtes démasqué, Christian ! Seul un amateur de Freida pouvait les reconnaitre ! Pierre