mercredi 4 février 2015

Militaria : Histoire du 2e régiment de Zouaves par le Lieutenant Spitz.


Quand le "Zouave" du pont de l’Alma a les pieds dans l’eau, qui se soucie encore de lui ? C’est à peine si l’on utilise encore le terme à sa juste valeur : Le zouave n’est plus un homme intrépide, qui ne craint rien, c’est devenu un enfant espiègle qui nous amuse…


L'aventure des Zouaves commence le 14 juin 1830, lorsque la France débarque à Sidi-Ferruch, en Algérie... Hommes hors du commun à forte proportion d’engagés volontaires et de rengagés, ils étaient dotés d’un intense esprit de corps, ce qui explique leur ténacité, leur force et leur cohésion au sein des divers régiments qu’ils ont composés. C’est l’ordonnance royale du 9 mars 1831 qui régularise la création du Corps des Zouaves, sous Louis-Philippe…


A l’origine, cette troupe est issue de la tribu kabyle des Zwawa, ou Zouaoua, (on francisera le nom en zouave), peuplade qui offrit ses services à la France lors des débuts de la conquête de l’Algérie aux côtés du Lieutenant-Général de Bourmont. C’est le Lieutenant-Général Clauzel qui ordonna la levée d’un Bataillon de Zouaves recruté parmi les indigènes, dès octobre 1830.Le 21 décembre de la même année est créé un second bataillon. Après l’euphorie des débuts, deux erreurs majeures empêchent le développement normal du «Corps des Zouaves». En effet, les capacités de recrutement en indigènes de la région d’Alger ont été largement surestimées, et plus grave encore, aucun des cadres français n’a pensé à l’adaptation à l’activité militaire d'indigènes ayant d’autres habitudes de vie et une autre religion.


Ceci provoque l’ordonnance du 7 mars qui dissout les deux bataillons pour en créer un seul, mais mixte. Ainsi on peut recruter aussi parmi les Français qui vivent à Alger, qui porteront eux aussi la tenue orientale. Les résultats ne se font pas attendre et dès 1835 un deuxième bataillon mixte est levé, puis un troisième en 1837.


L’ordonnance du 8 septembre, réorganise la composition de l’infanterie en général et crée un régiment de Zouaves formé de trois bataillons. Mais la nouvelle particularité essentielle et fondamentale dans la politique de recrutement, est que les troupes indigènes ne font plus partie de ce Corps. Les Zouaves sont dorénavant exclusivement d’origine française. Les autochtones forment alors les Tirailleurs (7 décembre 1841).


C’est l’histoire du deuxième régiment de Zouave que je vous propose aujourd’hui à la vente. Il est l’œuvre du Lieutenant Joseph Spitz. Présenté sous forme de deux volumes in quarto recouverts d’une très belle reliure, il associera le plaisir de la documentation à celui de la bibliophilie.



Collectionner les ouvrages  militaires est une passion qui demande du temps, de la patience et une solide documentation. Ces exigences sont d’autant plus importantes qu’avec le temps, les bons ouvrages deviennent plus rares et de plus en plus difficiles à trouver. Toutefois, l’art militaire est un thème de collection qui permet encore, selon les possibilités de chacun, de trouver des ouvrages accessibles. Contrairement à ce que les tendances actuelles peuvent laisser croire, le Militaria offre encore quelques belles affaires à la portée du plus grand nombre des collectionneurs, ceci à condition de savoir sortir de périodes très prisées… Pierre


SPITZ (Lt. J.). Histoire du 2e régiment de Zouaves. Angers, Lachèse et Cie éditeurs, 1898. 2 volumes in-4. Reliure demi chagrin cerise, dos à nerfs, roulettes et caissons fleuronnés dorés, titre et tomaison en lettres dorées, gardes colorées, tranches mouchetées. Couvertures conservées. Tome I : [6ff titre], 253pp, VIII, [2ff table]. Tome II : [5ff], 254 à 525pp (pagination continue), XXIII, [2ff table]. Nombreuses illustrations en N/B et cartes militaires en couleur. Auréole rouge centrale sur les 10 dernières feuilles du tome I en regard trace d’humidité du dernier plat. Sinon très bel exemplaire. 240 € + port

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