vendredi 18 avril 2014

La société Galante et Littéraire au 18eme siècle par Honoré Bonhomme.


Voici un livre qui renferme des révélations piquantes et imprévues sur les personnes et les choses qui on fait le XVIIIeme siècle. Le lettré comme le curieux y trouvera son compte. Ce sont dans ces " Salons " qu'est né le siècle des lumières…


À Paris, particulièrement, des femmes et des hommes de qualité ont accueilli dans leur salon tous les beaux esprits de leur temps, écrivains, artistes et savants, en leur offrant l'opportunité de débattre et de soumettre leurs travaux et leurs écrits à l'épreuve de la critique. Elles ont ainsi permis une effervescence intellectuelle sans équivalent en France et même dans le monde à aucune autre époque.


La philosophie de l'échange, voire la philosophie tout court, trait essentiel des Lumières, gagne ses lettres de noblesse dans ces «salons» parisiens, imités en province et à l’étranger, lieux de conversation où triomphe tout un art de vivre, voire un art de la parole. Notons au passage que les contemporains utilisent rarement le terme «salon», mais plutôt maison, société, compagnie ou dîner.


La Cour de Versailles cesse d’être le centre du pays et la source de l’opinion : le mouvement des idées se fait contre elle et non plus pour elle. Dans ces salons, on donne la primauté non plus aux jeux littéraires ou aux jeux d’esprit comme au siècle précédent (du temps de Louis XIV, des «Précieuses» et de «la chambre bleue» de Mme de Rambouillet) mais à l'échange d'informations, la confrontation des idées, l'exercice de la critique et l'élaboration de projets philosophiques.


Ainsi, un nouvel espace d'expression est accordé à la femme qui règne, maîtresse en son salon. Espaces féminins en apparence seulement puisque, si les dames y président, ils sont peuplés avant tout d'hommes qui accordent généreusement à leurs compagnes un «gouvernement intellectuel.» Y fréquentent Condorcet, Lavoisier, Montesquieu, Voltaire, Diderot, d'Alembert, Grimm, Buffon et autres encyclopédistes, et bien sûr tous les provinciaux distingués ou étrangers de passage.


Ces femmes de culture qui tiennent salon sont donc une exception, rappellons-le. Ce sont de grandes lectrices : romans à la mode, auteurs classiques, traités d'éducation, revues, pamphlets politiques, écrits philosophiques ou livres d'histoire, rien ne leur échappe. Leurs lettres fourmillent de comptes-rendus du dernier ouvrage lu et des réflexions qu'il leur inspire. Elles écrivent en effet beaucoup : correspondances, notes de lecture, traductions personnelles d'un auteur antique ou étranger, journal intime.


Chacun de ces salons a un ton différent et l’hôtesse - ou l'hôte - choisit ses hôtes (ce dernier terme englobant à la fois le logeur et l'invité) selon l’orientation qu’elle - ou il - veut donner à son salon, ses préoccupations et ses goûts.  Vous en saurez donc plus, ici, sur Le chevalier de Boufflers, Madame de Sabran, Saint-Lambert, Fontanes, Le Comte de Lauraguais, Sophie Arnould, Le Chevalier de Rességuier et madame de Pompadour…


Nul autre que l'éditeur Rouveyre ne pouvait réussir un pareil défi. Pierre


BONHOMME (Honoré). La société Galante et Littéraire au XVIII° Siècle. Édouard Rouveyre, Paris 1880. Boufflers & Mme de Sabran, Saint-Lambert & Fontanes, le Comte de Laranguais & Sophie Arnould, le Chevalier de Resseguier & Mme de Pompadour. Un volume in-8 (20/14). Reliure plein veau blond glacé, encadrement du plat par un double encadrement de filets dorés, rinceaux aux coins et monogramme central, dos à nerfs, pièces de titre maroquin, filets et monogrammes entre les nerfs, double filet sur les coupes, contre-plat encadré d'un quadruple filet, papier coloré à l'hermine, tranche supérieure rouge estampée de fleurs de lys dorées, double filet sur les coupes. Remarquable reliure signée Hilaire. XIII, 178 pages, [1f table], [3ff bl]. Couvertures conservées. Ouvrage Illustré d'un frontispice et de 2 vignettes à l'eau-forte par Malval. Belle édition, exemplaire sur beau vergé, superbe reliure, dos légèrement bruni. 225 € + port

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