jeudi 19 septembre 2013

Histoire de l'Algérie ancienne et moderne par Léon Galibert.


La table des chapitres de l'ouvrage que je propose aujourd'hui à la vente explique aisement l'histoire cahoteuse de l'Algérie : 

- Domination romaine.
- Domination vandale.
- Domination greco-bysantine.
- Domination arabe.
- Domination berbere.
- Domination turque. La Piraterie.
- Domination française.


On ne s'étonne donc pas que ce pays, souvent dominé, ait un jour lutté pour son indépendance.  Bon ! Seulement, c'est tombé sur nous… Je comprends cependant que les français chassés de ce pays, qui était devenu le leur, en aient gardé une légitime rancœur. Ces pieds-noirs sont parfois morts dans des conflits guerriers mais beaucoup sont aussi morts en labourant la terre…


Improbables débuts de notre domination, il faut dire... La décision de conquête, prise par Charles X, est menée à bien le 5 juillet 1830, jour de la capitulation du dey d'Alger ; le 27 du même mois, débute l'insurrection parisienne qui mène à la Révolution de juillet. Charles X cède son trône à Louis-Philippe, peu intéressé par une terre qu'il n'a pas briguée. Si perplexe quant à son avenir qu'il y envoie, en 1833, une commission parlementaire. Ce fait même atteste " l'absence de projet colonial ayant présidé à la décision d'invasion ", ce qui n'ôte rien à la réalité de la violence militaire qui se déchaîne sur place. Pendant neuf ans, les partisans d'une occupation restreinte et d'une occupation totale s'affrontent avant que les seconds ne gagnent.


Une nouvelle colonie, l'Algérie ? Dans ces années 1830, mieux vaut éviter ce terme associé à l'héritage esclavagiste. La parade est trouvée : l'Algérie est un appendice de la France, "à l'instar de la Corse ". Un quiproquo durable veut que la France ait mis en place en Algérie une politique d'assimilation. Elle ne concerne en vérité que le territoire et les colons venus d'Europe, très nombreux, incités à devenir français par le droit du sol accordé à leurs enfants dès 1889. Les Français musulmans et juifs, eux, restent en marge des droits civiques.


Que faire de l'Algérie ? Et bientôt, surtout, que faire des Algériens ? La question se pose à nouveau, après la première guerre mondiale, alors que les USA proclament, en janvier 1918, le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, et le réaffirment en 1945, aux lendemains de la seconde.


Côté algérien, à ces interrogations récurrentes correspondent trois phases : après la résistance, sans relâche de 1830 à 1880, c'est l'entrée en politique dès les premières décennies du XXe siècle sur les deux modes, enfin l'entrée en guerre alors que chez les nationalistes se forge, dans les années 1940 et encore plus après les événements de mai 1945, la conviction que la lutte armée est la seule possible.


On connaît la suite. Il n'est pas encore possible, en 2013, de parler de l'Algérie lors d'une réunion familiale si l'on a, un rapatrié, un musulman, un corse, un paysan ou un historien à table… A notre époque, la question n'est plus : " Que faire de l'Algérie ? ", mais : " Que faire de l'histoire coloniale ? ".


L'ouvrage que je présente ici à la vente a au moins le mérite de démontrer que L'Algérie n'est pas le monolithe culturel que l'on veut nous imposer aujourd'hui. Pierre


GALIBERT (Léon). Histoire de l'Algérie ancienne et moderne depuis les premiers établissements des Carthaginois jusqu'à la prise de la Smalah d'Abd-el-Kader. Paris, Furne et Cie, Libraires éditeurs, 1844. Un volume grand in-8 (26cm/17cm) . Reliure demi basane couleur havane foncée, dos à faux nerfs et caissons ornés, garde colorées, toutes tranches jaspées. [4ff dont titre frontispice], iv,  637 pages. Nombreuses illustrations dans le texte, 24 gravures sur acier en noir et blanc, 12 gravures hors-texte aquarellées et une carte dépliante en fin d'ouvrage. Les planches hors texte ont été réalisées par Rouargue et Raffet. Bien complet de ses gravures et cartes. Mors restaurés. Des rousseurs régulières, pas de ressauts de cahiers. 95 € + port

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