mercredi 31 juillet 2013

Leçons de géographie physique par Albert de Lapparent.


Ce livre n'a pas la prétention d'être un traité de géographie physique. Pour qu'il ait droit à un tel qualificatif, il aurait fallu lui donner des proportions plus considérables (9 volumes in-quarto + 2 volumes de cartes in-folio). L'auteur, Albert de Lapparent, nous fournit ici la base des informations possédées par les géologues de son siècle dans un langage propre à être entendu par le profane ou le curieux.  Pour des causes diverses, la géologie n'a pas toujours tenu en France, dans le cadre de nos études, une place très importante. Quand ai-je fait de la géologie, en fait ? Je crois que c'était en première ou en terminale puis, peut-être, en classe préparatoire bien que je ne sois pas en mesure de le confirmer. Je crois bien que le peu que je sais, c'est en feuilletant Sciences et Vie que je l'ai appris !


Aujourd'hui, cette science ne s'exerce plus avec notre vue et nos mains chargées d'outils encombrants comme par le passé mais avec l'apport de matériel télescopique embarqué sur des satellites en orbite autour de la terre ou d'avions renifleurs qui ont défrayé la chronique…


J'ai un ami géologue dont le métier, c'est assez surprenant pour le mentionner, est de trouver des réserves d'eau sur notre bonne planète à des endroits où le désert est omniprésent. L'avenir n'est plus dans la recherche pétrolière ! Encore faut-il creuser au bon endroit pour que les frais engagés soient quantifiables... Et bien, ses premières recherches se font grâce à des satellites qui envoient des ondes dont le coefficient de pénétration permet d'établir des cartes assez précises de nos réserves géologiques…


Cet ouvrage est présenté sous forme de trente leçons qui abordent des sujets qui vont du modelé de l'écorce terrestre à l'examen des diverses régions de l'Europe, de l'Asie, de l'Océanie et de l'Amérique.
Albert de Lapparent se plaisait à proclamer que la phase la plus originale et la plus personnelle de sa carrière de géologue avait consisté dans son exploration sous-marine du détroit du Pas de Calais, effectuée en vue du tunnel sous la Manche. De tous les géologues français de cette époque, il a été certainement le plus géographe, il est celui qui a le plus fait pour le développement de la Géographie scientifique.


Le succès de son cours et de son livre, qui a atteint rapidement sa troisième édition, n'a probablement pas été sans influence sur la création (1897) à la Sorbonne d'une chaire magistrale de Géographie physique, depuis longtemps demandée, pendant longtemps différée. Donc un livre pour ceux qui aiment aborder la notion de temps et situer la terre dans son contexte planétaire ; pour ceux qui ont la tête dans les étoiles mais les pieds dans la m... ; pour les amateurs de beaux livres ; pour les curieux,  pour les collectionneurs et pour les spécialistes de ce Cochon de Lapparent (1839-1908)…  Pierre


LAPPARENT (Albert de). Leçons de géographie physique. Deuxième édition, revue et augmentée. Illustré avec 163 figures dans le texte et une grande planche en couleur dépliante. Paris, Masson 1898. Un volume petit in-4. XVI + 718pp. Reliure demi-chagrin cerise, plat de papier coloré, dos à nerfs, titre en lettres dorées, gardes colorées. Bel état. 55 € + port

mardi 30 juillet 2013

Collection de l'Herne : Si tu veux t'imaginer Raymond Queneau…


Raymond Queneau est un auteur des plus fascinants ! Romancier, poète, philosophe, linguiste, mathématicien, critique et par-dessus tout humoriste, il nous offre un talent aux multiples facettes dont la richesse s'exprime dans de nombreux ouvrages. Bien que facile à lire, son œuvre est peut être plus complexe qu'elle ne le parait. La drôlerie des propos et des situations ne doit pas faire perdre de vue l'aspect philosophique de ses tranches de vie, travesties et souvent ridiculisées.


Vivre dans un monde sans signification où le problème du mal se pose à chaque instant, où les gens s'agitent et tournent en rond sans savoir que la seule direction inéluctable est la mort n'est pas sans gêner le fataliste qu'est Raymond Queneau. " Si je fais de l'humour, c'est sans doute que je ne peux pas m'en empêcher " disait-il comme pour s'excuser… Cela va donc lui permettre de s'amuser des vérités et des doutes qui vont avec. Comme il n'a rien à prouver, rien à démontrer, Queneau se sentira libre d'écrire comme il le veut, satisfaisant son goût du jeu pour le plus grand plaisir des lecteurs qui l'apprécient mais pour le plus grand désarroi de ceux qui sont attachés à la littérature classique.


Car ce jeu n'est pas sans danger !  Et il dérouta parfois son public... Sa confusion peut se comprendre. Pour conserver sa nature métaphysique, l'absurde doit être traité de façon sérieuse. En le présentant de façon comique, Queneau le dépouille de sa gravité dramatique…


Queneau reste cependant un auteur populaire. Rendu célèbre grâce à Zazie dans le métro, aux Exercices de Style et aux Mille milliards de poèmes, son œuvre reflète la curiosité d'un esprit fécond. À la Libération, il fréquente un peu les milieux de Saint-Germain des Prés. Son poème Si tu t'imagines, mis en musique par Vladimir Cosma à l'initiative de Jean-Paul Sartre, fut un grand succès de Juliette Gréco. Il est aussi fondateur de la collection « La Pléiade » chez Gallimard dont il a été le directeur littéraire.


Je propose à la vente, aujourd'hui, une excellente étude sur l'auteur publiée dans la collection de L'Herne que j'ai déjà présentée sur le blog. Les amateurs peuvent aussi acquérir sa biographie parue dans un album de la pléiade qu'on trouve aussi sur mes rayonnages. On peut éventuellement lire ses livres… Pierre


BERGENS Andrée. Raymond Queneau. Paris, éditions de L'Herne, 1975. Un volume in-4. Cartonnage illustré d'éditeur. 392pp+ VII planches+ 25 photos+ gravure de Jean Dubuffet. Bon état. 45 € + port


QUENEAU Raymond et Anne-Isabelle. Album Queneau. Gallimard, Paris 2002. 318 pages. Sous étui imprimé et rhodoïd. Iconographie choisie et commentée par Anne-Isabelle Queneau. 41ème Album de la Pléiade. Bel état. 35 € + port

lundi 29 juillet 2013

Causerie du lundi de Philippe Gandillet : Le tango argentin à l'honneur…


Vous ai-je dit que j’avais inventé, il y a quelques années, une danse alors que je m’ennuyais pendant un séjour à Buenos-Aires ? C’était à l’occasion d’une série de conférence organisée par mes collègues de l’Académie. J’avais amené ma guitare et comme je parle parfaitement espagnol avec un petit accent argentin, les gens aimaient m’écouter chanter, le soir, sur les places de la ville.


Plus tard, j’ai appris que des instrumentistes s’étaient inspirés de mes improvisations pour créer une danse populaire, appelée " Tango " - du nom de mon chien à cette époque - qu’ils exécutaient à l’occasion de milongas, bals populaires très prisés par les autochtones...


J’ai, depuis ce temps, suivi avec beaucoup de bienveillance cette mode passagère dont je fus l’involontaire instigateur jusqu’à ce que, la semaine dernière, la ville de Tarascon organise deux milongas sur la place du théâtre en mon honneur . Je n’aime pas trop parler de moi, vous le savez, mais il m’était difficile, et Pierre notre libraire tarasconnais le comprendra aisément, de passer sous silence cet événement qui restera dans la mémoire des habitants et dans cette dernière causerie de la saison estivale…


J’ai un peu dansé, exécuté quelques nouvelles passes qui ont fait frémir mes partenaires mais c’est quand j’ai pris le bandonéon, quand j’ai fait glisser mes doigts sur le clavier et tiré profondément le soufflet que j’ai compris que ma notoriété dépassait largement le cadre de la gloire littéraire dans laquelle on me réduit au Quai Conti.


Ils m’appelaient "El Gandillot" ! Ma voix, pleine de magie disaient-ils, triompha même à New York où je fis la connaissance d'un jeune argentin de 13 ans à qui j’appris à jouer du bandonéon et qui fit une belle carrière par la suite. Mais ce succès, bordé de nuits blanches, m’éloignait du dictionnaire… Mes collègues de la coupole, buttant sur l’orthographe du  mot " aménorrhée ", me demandèrent de rentrer en France. Je pris alors le prétexte d’un grave accident d’avion où je survécu par miracle pour retourner à mes livres et laisser la fausse légende de ma disparition faire le reste…


Tous ceux qui parlent aujourd’hui du tango ou entendent parler de cette musique l'associent  maintenant à mon nom " El Gandillot " ; Philippe Gandillet en français.  Est-ce mon charme et ma prestance qui ont fasciné les femmes ?  Ma voix unique et éternelle gravée sur les sillons de quelques disques de vinyle qui les a troublées ?  Je ne saurais le dire. Toujours est-il que cette renommée, adossée à mes talents de plume, fait qu’il m’est de plus en plus difficile de passer inaperçu à la librairie de Pierre, en ce moment.


Ce matin, encore, j’ai trouvé des bouquets de fleurs devant la porte close. Il semble que toutes les générations qui ont assisté aux différentes facettes de mon génie aient rivalisé à qui y laisserait le plus imposant témoignage de sa reconnaissance. Ce spectacle organisé en mon honneur en est la preuve. Il est à souhaiter que les tarasconnais, quels qu’ils soient, fassent cependant abstraction de leur goût personnel, et comprennent que tout l’art français n’est pas concentré dans ma seule personne…


Je retourne donc, dès la fin de semaine, à Paris où je me perdrai dans l’anonymat dû aux immortels. A ce propos, à part le mien, pourriez-vous, de mémoire, citer cinq noms d’académiciens encore vivants ?

Votre dévoué. Philippe Gandillet

samedi 27 juillet 2013

Livre de poche ou édition grand format ? L'exemple de la Sainte Bible de Lidis…


Livre de poche ou édition grand format ? Prenons un exemple simple de la vie de tous les jours : la Bible… C'est selon l'endroit et le moment me direz-vous. Tout à fait d'accord mais faut-il possédez les deux formats ou bien faites-vous un choix, au départ ? Si vous êtes de ces lecteurs qui amenez un livre à la plage pour vous démarquer des joueurs de ballon, quel exemplaire achèterez-vous ? Ce choix vous est-il imposé ? Est-ce un choix cornélien ?


C'est la question saugrenue que je me suis posée ce matin au petit déjeuner. Il faut dire que proposer une édition en trois volumes in-quarto de la Bible, en pleine période estivale, un samedi de canicule, est un défi au bon sens commercial !  Mais ne sommes-nous  pas confronté tous les jours à des choix cornéliens ?


Ainsi, si par exemple, un copte doit combattre un musulman, chacun pour défendre sa foi, alors que le premier est marié à la soeur du second, lequel est fiancé à la soeur du premier, situation inextricable où tout le monde a à perdre, que doit-il faire ?  Faut-il vendre avant d'acheter, au risque de se retrouver « à la rue » et de devoir prendre une location ou faut-il attendre d'avoir acheté pour vendre ?


Faut-il choisir entre Mozart et Beethoven ? Voir le match de basket ou faire plaisir à sa compagne ? Faire les courses le matin ou le soir ? Missionnaire ou variante ? Il est parfois difficile de discerner ce que la morale réprouve de ce qu'elle tolère…


Opter pour une table à 3 ou 4 foyers ? Avec son nouveau concept exclusif de cuisson induction, Fagor-Brandt nous met devant un choix cornélien.


Imiter la Chine et vendant massivement mes réserves de vieux autographes pour contrecarrer l'appréciation de leur valeur (contribuant en cela à creuser les déséquilibres structurels globaux que je stigmatise par ailleurs), soit freiner la reprise générale sur les manuscrits, tirée par les ventes sur mon blog, au moment même où une amélioration de la demande apparaît probable ?


Choisir entre le pétrole et les éoliennes ? Crémant d'Alsace ou Brut Rosé ? Le choix des vins qui égaient notre table peut se révéler être quotidiennement difficile. Canon d700 ou Nikon d5200 ? J'avoue qu'entre les deux mon coeur balance, j'ai toujours eu une petite préférence pour Nikon…


Je suis ultra fan de la dernière collection chez Essie. Quand j'ai reçu le catalogue, ce sont les 2 vernis pailletés qui m'ont de suite attirée et je les ai portés l'un après l'autre. Si j'ai gardé le rouge 2 jours sans problèmes, pour le doré, dans ma vie de tous les jours, c'est un poil plus dur à porter mais peu importe, tant vraiment il en jette ! Alors, allo quoi ?


Il convient de préciser que ce qui définit un dilemme cornélien est la conjonction de son caractère inéluctable et de son caractère tragique. À l’image du héros cornélien, j'ai choisi la solution la plus périlleuse en proposant à la vente cette édition de luxe, illustrée, sur beau papier, bien reliée mais lourde et onéreuse... C'était ça ou pire encore : Avoir une jambe de bois ou un bras en mousse ?  
Pierre

BIBLE sous la direction de Noël SCHUMANN. La Sainte Bible. Traduite en français sous la direction de l'Ecole Biblique de Jérusalem. Présentée par Daniel Pézeril évêque auxiliaire de Paris, Jacques Maury Président du Conseil National de l'Eglise Réformée de France et Rabbin Josy Eisenberg. Paris, Editions Lidis, 1986. 3 volumes fort in-4 (23/32cm). Avec 355 miniatures extraites de la bible historiale et du manuscrit de Prédis. La reliure a été exécutée en plein cuir carmin orné d'arabesques rose-foncé encadrées de dorures d'après un original de 1502 conservé à la bibliothèque Nationale. Edition sur vergé bouffant de Soignes. Parfait état. Vendu

vendredi 26 juillet 2013

Les artistes français contemporains... de la fin du XIXeme siècle par Victor Fournel.


Les artistes dont l'auteur a retracé ici la biographie appartiennent à la fin du XIXeme siècle, riche époque ayant bénéficié des progrès de l'illustration et de l'imprimerie en  général. De façon assez surprenante, cependant, Victor Fournel a choisi de nous parler des artistes morts entre 1850 et 1885. Le notoriété tient a peu de chose ! Un peu de bonne santé et vous passez à la chausse-trape de la postérité que vous donne les livres…


Pourquoi me direz-vous ? Parce que, pour l'auteur, la mort seule apaise les débats et classe chacun a son rang. Les notices se succèdent dans l'ordre chronologique de la naissance de chaque artiste.


Comme à l'Académie Française, il y a des manques impardonnables. Mais l'auteur se devait-il d'être complet ? Complet, on ne l'est jamais… Il faut toujours s'imposer une frontière, qu'un autre sera libre de reporter plus loin. Ces biographies sont, de toute façon, plus élaborées que celles, parfois étisiques de Wikipédia. Hier, pour l'écrivain que je présentais sur le blog, M. Wiki indiquait seulement "poète ", ce qui pour un auteur de poésie est la moindre des choses  ;-))

  
Il manque donc un chapitre sur les oubliés de l'histoire de l'illustration, ceux qui sont morts avant d'avoir pu achever ou affermir leur réputation, et ceux qui n'ont eu droit qu'à un médaillon à la place d'un buste… En voici quelques-uns : Court, Gudin, Eugène Deveria, Léon Benouville, Jadin, Brion, Jeanron, Galimard, Riesener, Giraud, lemaire et Jouffroy.


Certains ont eu les honneurs d'autres publications comme celle que j'ai présentée ici – le catalogue de la société des aquarellistes - d'autres ont eu leur propre biographie et pour tous les autres, il faudra venir à la librairie pour chercher la perle rare sur mes rayonnages…

Je propose aujourd'hui cet ouvrage car je sais qu'il conviendra aussi aux amateurs de cartonnages d'éditeurs. Comme d'habitude, vous pouvez me réserver cet exemplaire par courriel à l'adresse suivante : 13gandillet@gmail.com. Si vous désirez me contacter par téléphone, je rappelle, pour les personnes qui ne connaissent pas les ravages qu'engendrent les fortes chaleurs sur de faibles organismes comme le mien, que je n'ouvre la boutique, l'après-midi, qu'à partir de 15heures 30-16 heures, après la sieste et la piscine…


Hier soir, j'étais présent à un petit marché nocturne où mes livres de poches n'ont pas eu le succès escompté auprès des 5000 fans (adolescentes prépubères hystériques) venues écouter Keen'v… Ce soir, j'organise, pour l'association de commerçants de Tarascon, une soirée " Milonga " sur le parvis du théâtre, le galop d'essai ayant été concluant, mardi soir. Ces danseurs de tango argentin : des artistes français contemporains, quand même !  Pierre


FOURNEL (Victor). Les Artistes français contemporains. Peintres - Sculpteurs. Alfred Mame et Fils éditeurs, Tours 1885. Un fort volume in-4 (28/19). Deuxième édition. Cartonnage d'éditeur en pleine percaline illustrée, premier plat et dos illustrés d'une composition allégorique or, vert et noir; titre et tranches dorés. 552 pages. Ouvrage illustrée de 176 gravures dans le texte et à pleine page.10 eaux-fortes sous serpente en hors-texte. Introduction. La dynastie des Vernet. Ingres. D'Angers. Cogniet. Scheffer. Barye. Corot. Paysages et paysagistes. Aligny. Huet. Flers. Chintreuil. Brascassat. Delaroche. Delacroix. Bellangé. Gleyre. Simart. Diaz. Flandrin. Préault. Rousseau. Pils. Clésinger. Lehmann. Millet. Couture. Daubigny. Courbet. Fromentin et les peintres de l'Orient. Marilhat. Decamps. Belly. De Tournemine. Perraud. Hamon. Marchal. Carpeaux. Doré. Regnault. La caricature au XIXe siècle. Daumier. Traviès. Monnier. Charlet. Grandville. Gavarni. Biard. Cham. Table des gravures. Excellent état, pas de rousseurs. Ouvrage de référence dans son plat historié. Vendu

jeudi 25 juillet 2013

La Corse par Drimaraki-Servò. Rare édition originale de 1896.


Deux poèmes sur la Corse :


Le premier à la mémoire de mon confrère, le Docteur Lafay, un vétérinaire tué par balles en 1987 alors qu'il sortait d'une émission de radio où il dénonçait la dérive mafieuse des nationalistes. Crime impuni.

Dieu reste impitoyable et détourne la face,
Livrant le misérable à son sinistre sort :
Tu n'as pas eu pitié des larmes de la mère,
Dit-il ; tu restas sourd aux cris de l'orphelin !
Ah ! Tu connais aussi l'angoisse et la misère ;
Tant mieux ! Vil scélérat, c'est ton juste destin.
N'espère point fléchir ma suprême justice,
Obtenir le salut à ton crime interdit ;
Jusqu'au bout tu devras hurler sous ton supplice :
Je ne te connais plus : va, soit damné, maudit !


Le deuxième, une Ode à ce beau pays peuplé de gens honnêtes et fiers.

Je t'aime avec ardeur, Ô Corse ma patrie,
De guerriers, de héros, mère auguste et chérie !
J'aime tes rocs géants où le flot furieux
Se bris en mugissant, tes bois mystérieux
Tes coteaux parfumés et tes riants bocages,
Et tes chênes altiers qui bravent les orages.
J'aime tes fiers enfants, hospitaliers et doux
Mais braves et prompts aux nobles courroux.


Cette édition originale mériterait, peut-être, de retourner sur l'île de Beauté. Pierre


DRIMARAKI-SERVO. Algues et fleurs (poèmes corses), Nice, Imprimerie V. Eug. Gauthier & Cie, 27, Avenue de la gare, 1896. Édition originale. Un volume in-12. Demi percale fauve, gardes colorées. 70 pages. Drimaraki-Servò (1849-1922) était poète, professeur agrégé au lycée et officier de l'instruction publique. Vendu

mercredi 24 juillet 2013

Les cathédrales de France vues par Auguste Rodin...



Le Moyen-Age s'étend du VIème siècle jusqu'à la fin du XVème, soit près de mille ans. Il nous a laissé deux principaux types d'édifices: les Chateaux-forts pour les constructions militaires et les Eglises pour les édifices religieux. Ces deux types de bâtiments illustrent bien les principaux caractères de cette période : la guerre, qu'elle soit publique ou privée, et la religion chrétienne qui a réglé la société médiévale.


La Cathédrale est l'église de l'évêque, elle se situe au siège de l'évêché. Au Moyen-Age, l'évêque est à la tête d'un diocèse où il exerce le pouvoir spirituel et parfois aussi un pouvoir temporel. Sa position rivalise avec celle des comtes qui eux détiennent le pouvoir militaire et temporel. Les comtes sont des vassaux du roi de France, l'évêque relève aussi du roi mais également du Pape qui est l'évêque de Rome, capitale de la chrétienté.
 

On reste toujours étonné par l'envergure des Cathédrales construites au Moyen-Age et aussi par la qualité des sculptures et de leur décoration. Elles symbolisent, bien évidemment, la puissance du mouvement religieux dans la société médiévale. Il suffit d'imaginer la somme d'efforts nécessaires à leur réalisation pour s'en convaincre surtout avec les moyens techniques de l'époque. Ces ouvrages ont été construits, pour l'essentiel, du Xème au XVème siècles, ils illustrent la capacité de conception des architectes médiévaux et le savoir faire des bâtisseurs de cette époque. C'est à cette étude que s'est attaché Auguste Rodin dans l'ouvrage que je propose aujourd'hui à la vente.

L'architecture religieuse du Moyen-Age comprend deux grands styles : le style Roman et le style Gothique. Ce dernier style est plus spécifique de la France du Nord et de l'Europe du Nord. En pratique, plusieurs cathédrales rassemblent les deux styles car bien souvent les édifices gothiques ont réutilisé des parties romanes antérieures comme pour notre Collégiale Sainte Marthe à Tarascon.


L'entretien des cathédrales est, aujourd'hui, à la charge de l'état. Et c'est tant mieux ! Avec la disparition du nombre des paroissiens et donc des revenus de l'église, les responsables du culte n'auraient plus les moyens d'entretenir nos édifices catholiques. On voit alors, parfois, les plus fidèles athées devenir les meilleurs défenseurs de notre patrimoine religieux !


Je vous propose deux exemplaires de cet ouvrage. Le premier est la première édition luxueuse de 1914 sur beau papier et dans une reliure de belle facture réalisée par Armand Colin. Le deuxième est la réédition à (presque) l'identique de l'ouvrage par Jean de Bonnot sur beau papier mais dans un format un peu plus petit.


Je rappelle que ce livre n'est pas un traité d'architecture ou d'archéologie à proprement parler… Il s'agit de l'œuvre d'un artiste orientée sur l'étude de la beauté. Au jour le jour, au hasard des visites qu'il fait périodiquement aux cathédrales, Auguste Rodin a noté ses observations, motivé ses admirations. Ce sont ces notes qui sont publiées, ici, dans un désordre apparent. L'ouvrage pourra donc paraître incomplet à l'amateur exigeant. Mais comme écrivait Montesquieu " Quand on traite un sujet, il n'est pas nécessaire de l'épuiser… ". Pierre


RODIN (Auguste) Les cathédrales de France. Paris, Armand Colin, 1914. Un volume fort In-4. Première édition. Reliure demi-maroquin vert olive, dos à 6 nerfs, titre et nom de l'auteur en lettres dorées, tranche supérieure dorée, gardes colorées. Introduction par Charles Morice. CIX, 159pp, 100 planches hors-texte. Seules rousseurs sur les feuilles de propreté du relieur.  Bel exemplaire. 195 € + port


RODIN (Auguste) Les cathédrales de France suivi de Propos et confidence d'Auguste Rodin recueillis par Gustave Coquiot. Paris, Jean de Bonnot, 1983. Un volume fort In-4. Reliure pleine basane noire estampée et illustrée de motifs dorés, dos illustré, titre en lettres dorées, tranche supérieure dorée, gardes colorées. Introduction par Charles Morice. CIX, 159pp, 100 planches hors-texte – XXVIII, 60clichés des œuvres de Rodin. Bel exemplaire. Vendu