vendredi 7 juin 2013

MOLIERE & DESCOSSY (Camille). L'avare...


" La peste soit de l'avarice et des avaricieux " : Encore faut-il savoir ce qu'est l'avarice, savoir ce qu'il y a dans la cassette… Il faut reconnaître que certains comportements sont agaçants mais quand j'entends qu'on qualifie "d'avare" une personne économe de son budget, je trouve cela injuste. Il serait tellement plus facile de laisser le robinet couler, la lumière allumée et les fenêtres ouvertes sur le chauffage brûlant !


On me dira que l’avare est constant dans son péché capital, qu'il le vit au quotidien et l’applique à la multitude des choses de la vie, jusque dans les détails. Et si son souci de l’économie n'était dicté que par l'impudeur du gaspillage ? " L'avarice commence quand la pauvreté cesse " disait Balzac. Il n'est pas impossible que ce vice soit alors un privilège des anciens pauvres !


Par définition l'avarice, c’est le vice qui associe la possession et la jouissance de la possession. L’avare serait donc un angoissé qui se réconforte en comptant ses billets. Dans cette obsession, il se donne l’illusion d’avoir tout pouvoir sur les autres en gardant tout pour lui. Existe-t-il un bon usage de l’avarice, alors ? D'un côté, la loi ne définit-elle pas une saine gestion comme étant celle d’un  " bon père de famille " ? Le prévoyant est dans la sagesse par rapport à l’avenir et agit en sorte qu’ils soit sécurisant pour lui et les siens.


L'avarice est l'un des sept péchés capitaux définis par Saint Augustin. Mais ne serait-ce pas plutôt la cupidité qui est vice ?  Ou l'association des deux comme chez le Père Grandet ? Cette avarice se traduira alors par une thésaurisation d’argent, sans aucune volonté de le dépenser un jour... A l'extrême limite, " l'avare se prive de tout pour ne manquer de rien " ! Reconnaissons cependant qu'il est également critiqué car il est en décalage avec la toute-puissance consommatrice de notre société…


Un bibliophile est-il un avare qui s'ignore ? C'est la question que je me posais alors que je choisissais, sur mes rayonnages, l'ouvrage que je propose aujourd'hui à la vente… Pierre


MOLIERE & DESCOSSY (Camille). L'avare – Le sicilien ou L'amour peintre. Paris, Nîmes, Montpellier, Editions des Arceaux, 1946. Un volume in-4 dans son étui.  Reliure demi-chagrin à coins, bleue, dos à nerfs, titre en lettres dorées, gardes colorées, édition numérotée. Préface d'Emile Bouvier, illustrations n&b hors-texte de Camille Descossy protégées d'une serpente, 210 pages. Emboîtage bordé, intérieur non coupé. 50 € + port

1 commentaire:

Pierre a dit…

C'est vrai ça... Et si la cassette du bibliophile était remplie de livres qu'il cherche à amasser, à s'approprier jalousement ? ;-)) Pierre