mercredi 5 juin 2013

Mémoires de Sarah Bernhardt par elle-même : mémoires divines...


Née en 1844, disparue en 1923, vedette de la Comédie Française. Sarah Bernhardt forma sa propre compagnie théâtrale et partit en tournée en Angleterre et aux Etats-Unis. Célèbre pour ses inimitables dons de comédienne et sa voix d'or, elle était surnommée "la divine". La sculpture figurait parmi ses nombreux dons. Elle nous a légué quelques études en bronze, dont " la noyade ". Nous la retrouvons ici s'adonnant à l'écriture. Sarah Bernhardt nous a laissé les œuvres suivantes : Mémoires d'une chaise de style gai et humoristique,  Ma double vie, une biographie très romancée que je propose aujourd'hui à la vente, ainsi qu'une ou deux pièces de théâtre.


Passionnée de voyages, elle sillonna le monde et découvrit, en 1894, Belle Ile en Mer, son eldorado qu'elle habitera tous les étés jusqu'en 1922.


Ce n'est pas toute la vie de Sarah Bernhardt qui nous est contée ici, mais seulement les quatre premières décennies de sa carrière jusqu'aux années 1880 : autrement dit, l'histoire de son ascension jusqu'à la plus haute marche du succès. Une histoire presque trop belle pour être vraie, dont tous les épisodes pourtant sont marqués par un réel souci d'exactitude. Pour nous qui découvrons cette histoire, ce qui frappe d'abord, c'est la virulence d'un milieu où la vacherie était de rigueur. C'est que le théâtre était alors la voie royale de la gloire ! Aujourd'hui, il faut faire de la politique pour passer à la télévision…


Elle entre à dix-huit ans la Comédie-Française  d'où elle part quelques mois plus tard avec fracas (elle a giflé une vieille sociétaire qui exige des excuses). Par une de ces bizarreries à quoi l'imaginaire nous a habitués, on associe volontiers le nom de Sarah Bernhardt à la " Belle Époque ". Or, si elle publie ce livre en 1907 (elle a 63 ans), l'aventure qui fut la sienne se déroule pour l'essentiel sous le Second Empire et dans les années de la République naissante.


Les gens qu'elle fréquente d'abord, ceux qui la « lancent », ce sont les derniers Romantiques : Victor Hugo qui la choisit pour la reprise de Ruy Blas et de Hernani, George Sand avec qui elle monte un spectacle…


Le scandale (parfois savamment orchestré par ses soins) sera bien sûr la rançon de son attitude peu conformiste, provocatrice même. Elle s'en accommode d'autant mieux qu'elle se lance dans les batailles en choisissant toujours les positions les plus difficiles (dans l'affaire Dreyfus, par exemple), et en s'y tenant avec une fidélité exemplaire.


Une légende entoure aujourd'hui la personnalité de Sarah Bernhardt. On sait qu'elle ne quittera jamais les planches, même amputée de sa jambe droite qui fera partie des reliques de l'hôpital de Bordeaux où elle avait été opérée. Voici, au travers de cet illustre exemple, toute la différence entre la notoriété et la célébrité ! Pierre


BERNHARDT (Sarah). Ma double vie. Mémoires de Sarah Bernhardt, avec de nombreux portraits de l'auteur. Paris, Charpentier, 1923. Reliure demi-basane rouge, plats colorés, tranches mouchetées. 296 et 282 pp, 12 clichés et gravures hors texte. Quelques rousseurs. Bel état. Vendu

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