mardi 30 avril 2013

Beautés de l'Histoire Romaine. Exemplaire pour lecteur cultivé...


Il est bien difficile de résumer l'histoire romaine en quelques lignes. C'est pourtant le défi que s'est donné l'auteur de l'ouvrage que je propose à la vente aujourd'hui. Destiné à la jeunesse du début du 19eme siècle, ce livre a eu l'extrême avantage d'être édité sur un beau papier vergé, d'être illustré de remarquables gravures sur cuivre et d'être présenté dans une reliure fort élégante. Ce n'est pas du Simier mais il ne l'aurait pas renié !


La grande histoire romaine a duré pendant plus de mille ans, de 753 avant J.-C, un vendredi à 12 heures jusqu'en 476, un beau lundi de printemps quand l'empire romain s'effondra…  Elle a connu tour à tour la mise en place d'institutions qui ont subsisté jusqu'à l'empire, la conquête de l'Italie, puis du bassin méditerranéen, enfin les divisions et les guerres civiles qui, affaiblissant progressivement le régime, ont abouti à sa disparition définitive.


La première date correspond à la fondation légendaire de la ville de Rome par Romulus et Rémus (sans h). C'est en 509 que  le Roi Tarquin est renversé et que la République est instaurée. Si l'on cherche à définir simplement ce que représentait la République pour les Romains face au régime absolutiste auquel elle succéda, il est évident qu'il faut recourir, fondamentalement, à la notion de liberté. Mais cette dernière est néanmoins intimement liée au respect absolu des lois qui, seules, assurent son maintien. Il faudrait parfois le rappeler, aujourd'hui… En 390,  Rome est sauvée in extremis des Gaulois, qui assiègent et saccagent la ville ; c'est le fameux épisode des oies du Capitole ! 150 ans plus tard, c'est toute l'Italie qui est soumise au pouvoir de Rome et quelques temps plus tard, grâce à la prise de Carthage par Scipion l'Africain, les romains dominent le pourtour méditerranéen.


Une première dictature ébranlera l'institution républicaine en 88 avant J.C avec Sylla mais n'entamera pas l'expansion du futur empire installé par Caius Julius Caesar (tu quoque mi fili) qui soumettra Vercingetorix et ses barbares dans un petit bourg  nommé Alésia, situé quelque part en France…


Quand en 27, Auguste prendra le titre d'empereur, il étrennera un nouveau régime qui alternera les moments les plus glorieux (le règne d'Hadrien  et la conquête de l'Angleterre et de la Dacie) et les plus tragiques (l'incendie de Rome par Néron en 65). Partagé en deux en  395, l'Empire subira alors le triste sort de tous les Empires : La chute ! Cette chute de l'empire Romain est arbitrairement fixée en 476 après la prise de Rome et son saccage par Alaric en 410. Voici l'histoire de Rome en quelques lignes. L'ai-je bien descendu ?


Vous trouverez tout ceci, mais en mieux, dans l'ouvrage que je vous propose à la vente aujourd'hui. Ce n'est pas un ouvrage de bibliophile mais les lecteurs cultivés trouveront du plaisir à le feuilleter. Pierre


PH***. Beautés de l'Histoire Romaine, avec une esquisse des moeurs et un aperçu des arts et des sciences à différentes époques, depuis Romulus jusqu'à la division de l'Empire après Constantin, précédés de notions sur les institutions des romains. Cinquième édition, revue et corrigée, ornée de huit belles gravures nouvelles. Paris, à la librairie d'éducation d'Alexis Eymery, Rue Mazarine, n°30, 1820. Un volume petit in-8 (17,5/11). Reliure plein veau moucheté, plats encadrés de filets et d'une roulette végétale, dos lisse avec filets et motifs géométriques dans les caissons, pièce de titre en lettres dorées sur maroquin cerise, roulette sur les coupes et en queue, roulette en encadrement sur le contre-plat, gardes colorées, toutes tranches dorées. Infimes rousseurs. Bel exemplaire sans défaut majeur. 65 € + port

lundi 29 avril 2013

Un nouveau concept : Vendre des livres anciens en boutique...


Une vitrine étant inoccupée, depuis quelques temps, en face de ma boutique, j'ai profité de ce week-end pluvieux - et un peu déprimant, il faut l'admettre – pour monter, moi aussi, mon stand comme au Salon du Grand Palais.


Si mes calculs sont bons, cette O.P.A (Occupation Pour Affaires) devrait me permettre d'amplifier mes ventes de façon notable. Et puis, c'est toujours plus agréable d'avoir un confrère qu'on aime bien en face de chez soi  ;-))


Si vous passez par Tarascon, cet été, ne soyez donc pas surpris de trouver deux librairies d'ouvrages anciens, l'une en face de l'autre. Ce n'est pas un effet d'optique ! Je suis d'ailleurs convaincu que si un vrai confrère (sympa de préférence) venait s'installer dans notre petite cité, il ne mettrait pas en danger mon propre commerce, au contraire !


Les libraires d'ouvrages anciens désirant avoir une librairie physique ont tout à fait raison de se regrouper, pense-je. Des exemples comme Becherel ou Montolieu le prouvent. Cette activité possède tellement de facettes, en fait, qu'il est difficile pour deux libraires de faire le même métier. Un confrère suisse aurait pris quelques contacts avec la ville de Tarascon, semble t-il. J'espère qu'il ne vient pas pour le soleil… Pierre

samedi 27 avril 2013

C'est un bijou !… C'est un chef-d'oeuvre !… Que dis-je, c'est un chef d'œuvre ?… C'est une merveille ! Les français peints par eux-mêmes de Philippart.


C'est l'ouvrage que tout bibliophile rêve de posséder, celui qu'il possède ou qu'il a possédé et que ses héritiers ont remisé dans une vente sans gloire avant de retrouver la saine douceur des rayonnages d'un libraire d'ouvrage anciens. Souvent, il retrouve grâce à ce professionnel, une vie sous les doigts de son nouveau propriétaire…


Le projet originel de cette publication revient à Léon Curmer et à Jules Janin. l'objectif était de  livrer une véritable comédie humaine  de la France, intitulée pour l'occasion Les Français peints par eux-mêmes, encyclopédie morale du dix-neuvième siècle (1840-1842). Le but était de recenser tous les types - hommes, femmes, enfants, tous les métiers, toutes les classes sociales de la société française, de la fin de la première moitié du XIXe siècle, depuis les forçats aux pairs de France, des gueux au général d'armée, de l'humble au fat, de la jeune fille de grande vertu à la celle de mauvaise vie !


Aucun ridicule n'est épargné et bien des types sociaux sont traités sur le mode de la caricature. Pour ce grand dessein, Curmer et Janin ont sollicité de nombreux artistes et auteurs chargés de composer cette fresque balzacienne. Les illustrateurs Daumier, Gavarni, H. Vernet, Isabey, Daubigny, Grandville, Français, Eugène Lami, Meissonier, Henri Monnier, etc… ont participé à ce projet.


Neuf volumes parurent dans l'édition originale : les cinq premiers étaient consacrés aux types parisiens, les trois suivants à la province et aux colonies. Le dernier volume, non illustré, intitulé Le Prisme, proposait un bouquet final.

 












Plus de 400 planches remarquables de finesse et augmentées d'un millier de gravures sur bois agrémentèrent cette peinture de la société française de la première moitié du XIXe siècle dont le portrait de Napoléon à cheval d'après Horace Vernet.

 












Si l'ouvrage est une immense suite de peintures, c'était aussi le guide de l'étranger ou du provincial dans le monde : toutes ces figures bien observées l'aidaient à pouvoir s'orienter dans un tissu social en pleine mutation, à cette époque.


" Dans cet immense autoportrait social ", comme l'indiquait l'éditeur, " nul ne peut saisir la vérité du livre, vaste concert polyphonique ou charivarique que mène l'éditeur chef d'orchestre ". Je vous propose ici la troisième édition de Philippart après Curmer et Furne.  Cette édition a l'immense avantage de présenter peu de rousseurs mais les planches hors-texte ne sont pas aquarellées. Le tarif proposé par le libraire devient alors tout à fait raisonnable… Pierre


Les Français Peints Par Eux-Mêmes. Paris, J. Philippart, Libraire Éditeur en  4 tomes in-4 sans dates (édités de 1876 à 1878). Types et Portraits Humoristiques à La Plume et Au Crayon. Moeurs contemporaines par : H. de Balzac, Léon Gozlan, A. Achard, J. Janin Alphonse Kaar, Charles Nodier, etc… Illustrations de Messonier, Daubigny, J.J. Grandville, Gavarni, H. Daumier, Charlet, Tony Johannot, Bertall, etc… Reliure demi-chagrin rouge,  plats de percaline rouge avec encadrement d'un double filet au centre desquels est inscrit en lettres dorées le titre de l'ouvrage sur le premier plat, lui-même estampé d'étoiles et de motifs floraux, dos à faux nerfs, caissons encadrés de filets dorés avec motif floral au centre et titre en lettres dorées, gardes colorées. I - XV, (faux.-titre, frontispice, titre et introduction), 383 pp. et une page de table ; II - 2 ff. (faux.-titre, portraits en frontispice, titre), 395 pp. une p. de table ; III - 2 ff. (faux.-titre, portraits en frontispice, titre), 395 pp. une p. de table ; IV - 2 ff. (faux.-titre, portraits en frontispice, titre), 399 pp, une page de table. Texte imprimé sur deux colonnes, illustrations à pleines pages comprises dans la pagination, dessins dans le texte. Pas de ressauts de cahiers, rares rousseurs claires dans le texte mais marquées sur les tranches. Menus défauts de reliure. Vendu

vendredi 26 avril 2013

" Corps et âmes " de Van der Meersch : Comme les séries télévisées…


Les Français traînent des pieds pour aller à l'hôpital et sont pourtant friands des séries télévisées en milieu hospitalier. Depuis le boom d'Urgences en 1994, les séries médicales n'ont cessé de s'enchaîner sur le petit écran, qu'elles soient réalistes, drôles, cyniques ou spécialisées... Pour ma part, je dois avouer que les soirs où passe Dr House à la télé, mon absence pour cause d'article à préparer pour le blog passe complètement inaperçue… Et puis je n'aime pas la vue du sang, pour tout dire !


Donc, les histoires autour de médecins sont un bon le filon pour attirer le spectateur. Et la liste n'est pas prête de s'arrêter puisque le concept fonctionne. Même la France tente de se lancer dans les romances médicales avec L'Hôpital, sans succès par contre, ou encore Equipe médicale d'urgence, suivant le quotidien d'une unité de service d'urgences. 


Je ne dis pas que les spectateurs finiront par devenir complètement lobotomisés devant leurs écrans mais il me vient à l'idée qu'on pourrait quand même essayer d'utiliser ces séries télévisées captivantes comme technique d'anesthésie…


Il faut néanmoins admettre que l'attrait pour le milieu médical ne date pas d'hier. J'en veux pour preuve le succès de Corps et âmes au milieu du 20eme siècle. Maxence Van der Meersch obtint le Prix de l'Académie Française pour cette œuvre en 1943, succès international traduit en treize langues.


Ce roman s'inspire de la vie du Docteur Paul Carton, un grand personnage de la médecine naturelle, pour qui il éprouvait une admiration profonde. Cette œuvre puissante, d'une force réaliste digne de Zola, souleva un tollé dans une partie du milieu médical. Pour n'être pas généralisable, sa critique du carriérisme et des intrigues qui existent là comme ailleurs, sa mise en cause d'une médecine officielle campée dans ses préjugés n'en demeurent pas moins d'une actualité surprenante.


Les scénaristes des séries télévisuelles y ont encore des idées à piocher… Pierre


VAN DER MEERSCH (Maxence). Corps et âmes. Bruxelles, Editions du Nord, 1944. 2 volumes petit in-4 broché. Couverture rempliée illustrée. VII, 326 et 298pp. Nombreuses illustrations en couleurs dans le texte et à pleine page de D-Ch Fouqueray. Exemplaire numéroté sur vélin pur fil Cosmos. Très bel état. Vendu

jeudi 25 avril 2013

Bonaparte, Montorgueil, Job : un triumvirat historique...


Il va sans dire que ce magnifique ouvrage n'a aucune prétention de référence historique. D'ailleurs Georges  Montorgueil (Octave Lebesgue) est un journaliste et non pas un historien : C'est un récit, une merveilleuse histoire, un peu embellie comme les contes que l'on raconte aux enfants…


Les personnes indulgentes et averties qui voudront bien jeter les yeux sur ces pages, les bibliophiles collectionneurs d'illustrations de Job, constateront aisément que certains clichés ont la vie dure. Vous pourrez renvoyez vos petits-enfants à des ouvrages plus étayés et plus détaillés quand ils seront à l'âge d'étudier cette période et quand ils auront le droit à l'accès de votre bibliothèque. Dans cette attente, voilà ce que vous pourrez leur dire s'ils vous posent une question, comme celle là, au petit déjeuner : Dis, Papy… C'était qui Bonaparte ?


Heuuuu… [raclements de gorge, la main se passe dans les cheveux puis frotte nerveusement la barbe du menton]. Et bien, Bonaparte est un célèbre souverain français qui a commencé sa vie en étant un pauvre petit écolier désargenté.  C'est, en fait, lui-même qui a construit son propre mythe mon petit Kevin*, et ce, dès la campagne d’Italie, en 1796-1797. 


Il confia l’organisation de sa légende à partir de documents officiels, élaborant et transformant les récits des batailles. Les images et, plus encore, les journaux créèrent alors le mythe du héros intrépide, vertueux et éclairé. Le temps ayant fait son œuvre, il reste un extraordinaire mythe historique, un symbole étonnant, car la durée de son règne est, finalement, très courte...


Ce sont les tableaux de Girodet, de Gros et de David qui fixèrent l’image que l’on a, aujourd'hui, de Napoléon Bonaparte. Mais journalistes, écrivains et historiographes n’ont pas seulement exalté le conquérant génial ; suivant en cela la volonté de l’empereur, toujours soucieux d’imiter d’illustres prédécesseurs, ils ont mis en avant le héros fondateur et réconciliateur, l’homme d’État réformateur.


Héritier des Lumières, Napoléon savait que pour rester dans les mémoires il devait laisser le souvenir d’un grand homme plutôt que celui d’un guerrier. Pour cet homme qui, selon Balzac, "avait dans la tête un code et une épée, la parole et l’action", la légende pris rapidement le pas sur la réalité. Fils de la Révolution, Napoléon s’est en outre efforcé de se présenter comme proche du peuple ; et le peuple aime les héros…


L’annonce de sa mort en 1821, la publication, en 1823, du Mémorial de Sainte-Hélène, écrit par Las Cases, énorme succès éditorial du XIXe siècle, achèvent de le transformer en martyr de la cause nationale. Les chansons de Béranger, l’imagerie d’Épinal, des ouvrages à destination de la jeunesse comme celui que je vous propose à la vente aujourd'hui, la production de bibelots ont fait du " Petit Caporal " l’homme du peuple et de la Révolution. Sa légende dorée a fait oublier sa légende noire, tu vois mon petit Kevin * ! 


Allez… Finis vite ton chocolat et n'oublie pas de te laver les dents avant d'aller à l'école, s'il te plait. Aujourd'hui, c'est mamie qui t'amène au collège… Pierre


* J'ai écrit Kevin mais on peut aisément remplacer cet affreux  prénom moderne par un autre beaucoup plus conventionnel et vieillot.


MONTORGUEIL (G.) [JOB]. Bonaparte. Paris, Boivin, 1910. Un volume grand in-4. Percaline verte de l'éditeur, grande composition polychrome sur le premier plat dans un encadrement de feuilles de laurier dorées, tranches dorées (reliure éditeur de Poënsin, J. Fau graveur). IV-84 pages montées sur onglets. Premier tirage des 36 compositions en couleur de Job, à pleine et double page. Menus défauts aux coiffes, petite décoloration localisée sur le 3eme plat. Bel état général. Vendu

mercredi 24 avril 2013

Tous les journaux du front. Paris, éditions Berger-Levrault, 1915.


Anticiper : Voilà le maître mot en matière de livres anciens. Acheter à contre temps quand l'offre est importante et la demande est faible ; et acheter à vil prix, c'est entendu ! Attendre ensuite l'occasion qui focalise les projecteurs sur une commémoration et présenter alors en boutique les ouvrages que l'on a rassemblés pour le grand plaisir de notre clientèle. C'est ce que je fais en ce moment en me chargeant de livres sur la guerre de 14-18*


Théoriquement, si je ne me suis pas trompé dans mes savants calculs, nous devrions avoir une grande demande pour des ouvrages abordant la première guerre mondiale, l'année prochaine.


Je vous propose de sonder ce marché, c'est pourquoi je présente à la vente, aujourd'hui, un recueil intéressant des journaux qui ont  accompagné les poilus dans ce conflit. Une émouvante dédicace écrite par un combattant blessé à Verdun personnalise l'exemplaire.


17 journaux sont présentés dans ce recueil. Les illustrations qui s'adossent au texte, parfois signées par de célèbres dessinateurs, sont d'une charmante naïveté et arriveraient presque à nous faire oublier l'horreur du conflit.

Le texte de la préface a été écrit en 1915 :
Les journaux du front… Tout le monde en parle et pourtant, endehors des soldats, peu de personnes les connaissent. Le présent ouvrage conteint des extraits d'une vingtaine d'entre eux. Ce sont les précurseurs, les " ancêtres ". On en compte aujourd'hui plus de soixante. Si leur lecture est hilarante, leus titres sont charmants autant que disparates […]. Il est bon que le public constate combien, en toute circonstances, se maintient l'excellent état moral du troupier français […]. Seuls les gens de l'arrière sont moroses. Le soldat français a gardé le sourire. Et cela est admirable et mérite qu'on en garde le souvenir


Un document qu'il faut lire avec le recul dû au temps. Pierre

* Cela reste entre nous, bien évidemment…


Tous les journaux du front. Paris, éditions Berger-Levrault, 1915. Un ouvrage de 18 cm x 25 cm. Reliure demi-percaline havane. 110 pages - Préface de Pierre Albin, 16 journaux décrits avec de nombreux fac-similés et une planche hors-texte. Bel état. Ex-libris sous forme de tampon et dédicace manuscrite. Vendu

mardi 23 avril 2013

Histoire d'une chandelle par Faraday, éditée par Hetzel.


C'est l'ouvrage présenté hier (je veux connaîtrel'éclairage) à l'attention de la jeunesse bibliophile qui m'a donné l'idée de vous présenter les fameux entretiens de Faraday, aujourd'hui. Michel Faraday (1791 - 1867) est un physicien et chimiste britannique, surtout connu pour ses découvertes de l'induction électromagnétique – " La cage de Faraday " n'est pas une cage aux lions où il serait le dompteur - et des lois de l'électrolyse. Né à Newington, Faraday, dont le père est forgeron, ne reçoit qu'une formation très élémentaire. Tout en étant l'apprenti d'un relieur à Londres, il lit des livres sur des sujets scientifiques et fait des expérimentations avec l'électricité.


En 1812, il suit une série de conférences données par le chimiste Humphry Davy et lui envoie les notes prises lors de ses conférences suite à quoi Davy embauche Faraday comme assistant dans son laboratoire de chimie à l'Institution royale. En 1813, il l'emmène avec lui pour un long voyage dans toute l'Europe. Faraday est élu à la Royal Society en 1824 et l'année suivante est nommé directeur du laboratoire. En 1833, il lui succède à comme professeur de chimie. Deux ans plus tard, on lui donne une pension à vie et il reçoit de nombreuses distinctions honorifiques scientifiques. On lui propose aussi la présidence de la Royal Society mais il en refuse l'honneur...


C'est dans le domaine de la chimie que Faraday fait ses toutes premières recherches. Une étude du chlore aboutit à la découverte de deux nouveaux chlorures de carbone. Il découvre aussi le benzène et réalise des analyses approfondies sur de nombreuses variétés de verre optique. Dans une série d'expériences, il réussit à liquéfier de nombreux gaz courants.


Les recherches menées par Faraday concernent surtout les domaines de l'électricité et du magnétisme. En 1821, à la suite de la découverte de l'existence d'un champ magnétique autour d'un conducteur traversé par un courant électrique (Ampère), il constate qu'un aimant agit sur un conducteur parcouru par un courant. Il utilise ce phénomène pour faire tourner un circuit en présence d'un aimant, donnant ainsi le principe du moteur électrique.


En 1831, il découvre l'induction électromagnétique qui permet de transformer le travail (énergie mécanique) en courant (énergie électrique), phénomène à la base du développement de la dynamo.


Il étudie également les phénomènes d'électrolyse et en découvre ses deux lois fondamentales. C'est donc un homme exceptionnellement brillant à qui nous avons à faire. C'est donc tout à fait logiquement que son histoire d'une chandelle et que ses entretiens éblouissants sur la combustion présentent une grande clarté (sic).


L'ouvrage proposé ici est complété d'une biographie de Faraday et d'une suite d'études sur l'éclairage au gaz par Henri Sainte-Claire Deville. Nul doute que cet ouvrage lumineux ne nous éclaire un peu plus sur la science… Pierre


FARADAY & SAINTE-CLAIRE DEVILLE (Henri). Histoire d'une Chandelle  par Faraday (traduite par W. Hughes) ; Avec une notice biographique et des notes complémentaires sur l'acide stéarique, les lampes, l'éclairage au gaz et les lumières éblouissantes, par M. Henri Sainte-Claire Deville. Paris, Hetzel, Bibliothèque d'Education et Recréation, sd (1870). Septième édition. Un volume in-8 de 310 pages. Reliure demi percaline rouge à coins, pièce de titre noire avec lettres dorées, page de garde colorées. Nombreuses illustrations in texte. Peu de rousseurs. Bel état général. 30 € + port