mardi 18 décembre 2012

Poésies de Madame Saint-Jean, femme du peintre lyonnais...


Il y a des ouvrages qui sont des mystères. Celui que je vous présente aujourd'hui est un témoignage. Témoignage de l'amour d'un mari pour sa femme et, peut-être, hommage d'un enfant ou d'un proche pour ce couple.


Simon Saint-Jean (1808 – 1860) est un peintre lyonnais spécialiste de fleurs et de fruits particulièrement coté dans les salles de ventes. Après son apprentissage dans l’école lyonnaise il poursuit sa formation dans l’atelier de François Lepage. Il connaîtra ensuite une renommé internationale. Il avait une grande passion pour les fleurs, en particulier pour les roses qu’il cultivait lui-même dans son jardin à Ecully et dont il se servait de modèles pour ses toiles. Mais faut-il donc voir seulement dans la peinture de Saint-Jean des tableaux " bien faits " ou des " tableaux de salle à manger " comme l’écrira Baudelaire à l’occasion du Salon de 1845 ? Évidemment non, bien qu'il fut, en effet, plutôt à classer dans la catégorie des peintres bourgeois dont la foi catholique eut une influence notable sur son œuvre.











Je vous précise ceci car le recueil de poésies que je vous présente ici est également animé de cette même foi profonde. Ces vers furent écrits par sa regrettée épouse, Madame C. Saint-Jean, morte en 1855, ce qui le plongea dans une grande tristesse et dans une maladie de langueur, disent les biographies…


50 exemplaires de cet ouvrage existent, tous numérotés et édités avec soin par Antoine Roux qui laissera une dédicace sur l'exemplaire et imprimés par Mougin-Rusand en 1889 à Lyon. Un beau frontispice représentant l'auteure orne le recueil.


Je trouve très touchant qu'un homme ait fait éditer ce livre, l'ait fait relier avec soin, l'ait fait dédicacer et l'ait remis aux membres de sa famille pour transmettre aux générations futures le message d'espoir contenu dans ces poésies. Soyons francs ! J'ai aussi choisi cet ouvrage car il renferme un rare poème sur Noël  ;-))  Pierre


SAINT-JEAN (C). Poésies. Lyon, imprimerie Mougin-Rusand, 1889. Un volume in-8. Reliure demi-maroquin havane à coins, dos à nerfs orné de filets, roulettes et motifs dorés. Titre en lettres dorées, garde colorée, tranche supérieure rouge. 90pages. Exemplaire sur papier japon avec un frontispice, des lettrines colorées, vignettes et culs de lampe. Dédicace de l'éditeur, ex-libris et mention de justification (50 exemplaires) par l'éditeur à la plume. Vendu

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